mardi 1 avril 2014

INTERVIEW 

| Tom Johnson, compositeur des « Alexandrins pour guitare » et des « Vaches de Narayana », jouées le 14 février dernier au Consortium.

Vos créations musicales s’inspirent beaucoup des mathématiques, peut-on vous qualifier de mathématicien ?
Non, toute ma formation est strictement musicale. J’ai essayé après 40 ans d’en apprendre davantage sur les combinaisons, mais c’était trop tard pour aller plus loin. Je reste musicien.

Comment vous est venue l’idée des «Vaches de Narayana» et des «Alexandrins pour guitare» ?
« Les Vaches » viennent d’un petit paragraphe d’un livre sur l’histoire des maths que j’ai trouvé en Allemagne. C’est une suite assez simple mais peu connue en France.
« Les Alexandrins pour guitare » sont bien connus par tous les français, mais c’était une nouvelle idée pour moi quand je suis venu vivre ici. Les phrases de 12 temps (12 et demi parfois) sont très jolies pour la musique, et pas seulement pour la poésie.
Quand et où les pièces ont-elles été créées ?
La première interprétation des « Vaches » est venue deux ans après sa composition, grâce à un trio allemand qui s’appelait Ugly Culture. La pièce « Alexandrins » a été créée par Wim Hoogewerf pour un Atelier de Création Radiophonique à France culture. 

Qui a déjà joué les vaches de Narayana ?
« Les Vaches » sont déjà interprétées au moins 10 fois dans cinq pays différents. Une version que j’aime particulièrement est Russe, joué par l’ensemble Omnibus à Tashent.
Êtes-vous fier que La Générale d’Expérimentation présente votre travail et pourquoi ?
C’est ma première expérience avec La Générale d’Expérimentation, mais Why Note a présenté Galileo et aussi Nine bells, et j’ai d’autres souvenirs très positifs de ma musique à Dijon.

Étiez-vous présent le 14 février au Consortium à Dijon ?
Je regrette beaucoup le fait de n’avoir pu être présent, parce que ma femme, Esther Ferrer, présentait son travail au MacVal le même soir. Il était difficile d’expliquer que je trouve une soirée musicale plus importante qu’une exposition de milles mètres carrés qui durera quatre mois. 

Continuez-vous de composer ? Pouvez-vous nous en toucher un mot ?
J’ai deux projets théâtraux en cours. J’écris la musique pour le nouveau spectacle de Grand Magasin appelé Inventer de nouvelles erreurs et je prépare Counting to Seven, pour sept voix parlantes avec l’Ensemble Dedalus. Mais le plus important concernant Dijon sera Pluckin pour neuf instruments de cordes pincées, qui sera créé à Dijon, à Lille, et probablement à Marseille début 2015.

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